Ce que l'Islam a innové, créé et réalisé en ce qui concerne la tolérance n'est pas resté lettres mortes ou (pensées théoriques), à l'instar des commandements (mystiques - idéaux) contenus dans des livres antérieurs au saint Coran et jamais mis en application par les sociétés auxquelles ils ont été confiés et ne les ont pas conservés), mais cette innovation islamique a pris la forme d'une vie, d'un État, d'une civilisation et d'une Histoire.
La tolérance à l'égard des Juifs :
Au sein de l'État de Médine, sous le commandement du prophète -paix et salut sur lui- la constitution a stipulé que la pluralité religieuse était garantie aux citoyens de ce premier État islamique et que ses différents sujets, aux confessions diverses, étaient égaux, au niveau des droits de citoyenneté.
L'Islam a transformé l'entité tribale en composante qui contribue aux côtés d'autres à l'édification de la nouvelle nation (la oumma); comme il a fait des adeptes de diverses confessions des composantes originales d'une même nation et sous l'égide de cette même nation islamique au point que l'Histoire de la pensée islamique n'a pas connu le terme (minorité). En revanche cette Histoire parlait d'une seule nation dont la diversité et la différence -aux niveaux des règlements religieux, des communautés, des tribus, des races, des langues, des modes de vie, et des traditions- sont considérées par l'Islam comme une loi divine immuable.
C'est pourquoi la (constitution) du premier Etat islamique, établi par le prophète, paix et salut sur lui, après son émigration à Médine, a prévu: "Aux Juifs leur religion et aux Musulmans leur religion ; ceux parmi les Juifs qui se convertissent à l'Islam bénéficieront de soutien et de consolation et ne seront jamais traités injustement ou lésés. Les amis et les serviteurs des Juifs sont traités comme eux. En temps de guerre, les juifs contribuent aux dépenses -aux Juifs leur part et aux Musulmans la leur-, les deux communautés sont tenues de s'entraider pour faire face aux ennemis de l'Islam et elles doivent échanger conseil sans tomber dans l'illicite; le gagnant est celui qui parvient à vaincre le mal en lui".
Ainsi cette (Constitution) du premier État islamique jeta-t-elle, depuis plus de 14 siècles, les bases d'égalité et d'équité en droits et obligations du citoyen. La grandeur de cette réalisation, relative à la pluralité et à l'égalité, acquiert davantage d'importance du fait qu'elle n'est pas fondée sur la marginalisation ou l'exclusion de différentes religions, comme ce qui s'est passé, en ce qui concerne les droits de citoyenneté, dans les pays laïques.
Sous l'égide de l'Islam, on est en présence de pluralité et d'égalité entre différentes parties qui gardent leur diversité religieuse et leurs différences confessionnelles.De même, la diversité et l'égalité, au niveau des droits civiques, ne sont pas favorisées aux dépens de la référence islamique ou en raison de son exclusion -comme le prétendent les laïques- mais elles sont le fruit de l'action de l'Islam basée sur la référence islamique et prévue dans sa (constitution) où l'on peut lire :"Tout acte ou différend pouvant engendrer la dégradation des relations entre les adeptes de cette religion, doit être porté au jugement d'Allah et du messager de Dieu, Mohammed, paix et salut sur lui".
La tolérance à l'égard des Chrétiens :
Lors du premier contact entre le premier État islamique et les Chrétiens, avec l'extension des frontières de cet État englobant, pour la première fois, des sujets chrétiens - les Chrétiens de Najrane -, Le prophète paix et salut sur lui, a établi un traité constitutionnel où il codifia, sous l'égide de l'État, cette diversité religieuse et cette égalité et équité totales au domaine des droits et obligations civiques. Le traité conclu par le prophète, paix et salut sur lui, avec les Chrétiens de Najrane a prévu cette obligation, au paragraphe où l'on peut lire : "Il a fixé pour eux des points que leur religion leur recommande de respecter, et des engagements à honorer, entre autres s'abstenir d'être d'intelligence avec une partie en guerre avec les Musulmans, et ne pas donner refuge, dans leurs maisons, aux ennemis des Musulmans pour qu'ils puissent prendre d'assaut leurs territoires.
Les Chrétiens et les autres gens du Livre, ne doivent pas en outre, entrer aux territoires des Musulmans, leurs terres agricoles et leurs lieux de culte.Ils ne doivent pas aussi apporter assistance à quiconque en guerre avec les Musulmans, par la fourniture d'armes, ou de cheveux ou par le recrutement d'hommes ; comme il ne faut pas entretenir une quelconque relation avec un ennemi de l'Islam.Et au cas où des Musulmans auraient besoin de trouver refuge chez les Chrétiens -à leurs demeures et lieux de culte- ces derniers sont dans l'obligation de les accueillir, de leur apporter assistance et réconfort, de les abriter en toute sécurité, de ne pas révéler leurs faiblesses et de ne pas manquer au devoir d'hospitalité à leur égard".
Grâce à ces positions, l'Islam à atteint l'apogée de la tolérance, en permettant à (l'Autre) de conserver sa différence et ses particularités, en assurant la protection et la préservation de ces différences et distinctions et en acceptant que cet (autre) fasse partie intégrante de (soi) c'est-à-dire de la nation unique.
L'Islam atteindra cette grandeur lorsqu'il intégra cette conception de la tolérance à la foi islamique, dans les obligations fixées par Dieu, dans la Sunna, dans la tradition religieuse et dans les pactes passés avec Dieu. En conclusion, l'attitude de l'Islam, n'est pas un simple droit, parmi les droits de l'homme, qu'un gouvernant accorde et que d'autres refusent.
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