06 octobre 2010

hadith

hadiths
Après le Coran, la deuxième source de l'Islam est la Sunna du Prophète (tradition prophétique) qui rend la Révélation opérante dans la dimension vécue. Elle comprend :

•Le Hadith : dires et comportement de Muhammad (saws) rapportés par ses compagnons.
•Le Hadith qudsî ou sentences saintes qui sont des paroles inspirées directement à l'Envoyé -c'est Dieu qui parle-, et méditées surtout par ceux qui recherchent la “Face” divine. auxquels on peut adjoindre tous les commentaires, raisonnements et déductions établis par les compagnons du Prophète, les Savants et les Saints.
Le Prophète Muhammad, de son vivant, défendait à ses compagnons d'écrire ses paroles de crainte qu'une confusion puisse exister entre celles-ci et la Révélation. Un certain laps de temps s'est donc écoulé entre sa mort et la mise par écrit de ses faits, dires et gestes. Cette reconstitution a été faite par les informations recueillies de la tradition orale. Après chaque Hadith, sont mentionnés les noms de ceux qui ont rapporté le récit en remontant à la première source. C'est dire le souci d'exactitude qui a caractérisé cette tâche.

Si tout élément de la Sunna s'impose, -N'est-il pas écrit dans le Coran : “Obéissez au Prophète” et “Qui obéit au Prophète obéit à Dieu“?- il ne s'impose pas toujours de la même manière. Certaines prescriptions sont à prendre telles quelles, d'autres, tributaires des circonstances, sont plutôt à saisir dans leur intention que dans leurs formulations d'autant que l'on sait que le Prophète a parfois donné des enseignements différents à des hommes différents, avec un vocabulaire adapté à leur outil mental. Cet effort d'adaptation qui se dénomme “ijtihad” ne doit pas être confondu ave l'innovation blâmable. L'Islam, la mentalité musulmane, unie sans gommer les différences. Le contraire serait d'un idéalisme malfaisant. Le Prophète a dit : “Malheur aux rigoristes” (Il a répété trois fois!)

-Si l'on prend, par exemple, le rituel islamique, sa manière de l'accomplir a été établie durant vingt ans sur l'ordre et le comportement du Prophète et n'a jamais été remis en cause. Il est uniforme dans tout le monde musulman. Constitué par les piliers de l'Islam (profession de foi, prière, jeûne, aumone et pélerinage), ils sont les principes fondamentaux qui confèrent l'unité à une communauté musulmane très diversifiée. Celui qui les remet en cause détruit la religion.

- Si l'on prend les problèmes de seconds ordres tels que les rapports entre les gens, ceux de la vie civile, ils exigent parfois des réponses adaptées. Dans des circonstances très particulières, on peut même être amené au cas par cas. A la question posée par le Prophète à Moadh, un de ses compagnons : “Comment ferais-tu pour trancher un cas litigieux ?”, celui-ci répondit : “J'appliquerais le précepte coranique ou à défaut, je me référerais à vos paroles et enfin si celle-ci manque, je m'en rapporterais à mon jugement“. (un jugement éclairé cela va sans dire)


Muhammad (saws) a dit :
“Ne m'interrogez pas sur les choses sur lesquelles je me suis tu. Ceux qui étaient avant vous n'ont péri qu'à cause de leurs nombreuses questions et leurs désaccords avec leurs Prophètes ; quand je vous interdis une chose, évitez-là et quand je vous ordonne une chose, faites-en ce que vous pouvez”

sachant très bien que l'Islam allait se répandre parmi des peuples aux mentalités très variées et en des temps où certains aspects extérieurs ne pourraient plus forcément s'appliquer intégralement : “A la fin des temps, celui qui appliquera le dixième de la Loi sera sauvé” a-t-il dit. D'autant qu'en Islam, la nécessité fait loi.
Bien sûr, ces facilités circonstancielles ne peuvent être un prétexte au laxisme. Sans verser dans le dogmatisme, tant qu'une chose est possible, on se doit de l'appliquer.

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