04 octobre 2010

Difinition de la foi


La définition exacte des termes : obligatoire, impossible et possible est primordiale dans l'étude de la science la foi, et dans la démonstration et la confirmation de ses diverses questions.

L'Obligatoire (Al wajib), l'impossible (Al moustahil) et le possible (Al Jaiz). Ces trois termes en vérité, visaient le nécessaire ou l'obligatoire (Al wajib). l'impossible (Al moustahil ) et le possible ou le permis ( Al Ja iz ) rationnels ( al-`aqlî ).

1-Le nécessaire ou l'obligatoire rationnel (al-wâjib al`aqlî)

On désigne par ce terme toute vérité et certitude qui s'impose à la raison, et ne peut concevoir l'inexistence. Il est de deux sortes :

Le nécessaire évident (daroûrî badîhî) : C'est ce que tout individu est censé saisir spontanément sans aucun effort intellectuel par son évidence à l'esprit. C'est, par exemple, que l'enfant est moins âgé que son père, que le chiffre un est moindre que le deux, que le deux est moindre que le trois, et ainsi de suite avec le reste des nombres.

Le nécessaire théorique (daroûrî nadharî) : Il s'agit de vérités que l'homme confirme suite à la réflexion et s'impose à la raison comme vérité théorique indiscutable ; comme la démonstration de la Prééternité (al-qidam) d'Allah, Sa Pérennité (al-baqâ), Son Unicité (al-wahdâniyya) ainsi que toutes Ses Attributs de perfection (sifât al-kamâl ) que l'on doit Lui affirmer.

2-L'impossible rationnel (al-moustahîl al-`aqlï)

Ce terme indique toute chose dont la raison ne peut concevoir l'existence, et il est de deux sortes à l'exemple du nécessaire :

1. L'impossible évident (al-moustahîl al-badîhî) : c'est cet impossible à concevoir que la raison saisie sans effort intellectuel ou recherche, comme le fait que le père est moins âgé que son fils ou que le chiffre un est plus grand que deux !

2. L'impossible théorique (al-moustahîl an-nadharî) : Il s'agit de vérités et de notions dont la raison confirme l'impossibilité (al-istihâla) qu'après une réflexion soutenue et une argumentation: par exemple, le fait qu'il est impossible qu'Allah soit plus qu'un, qu'Il soit créé ou qu'Il meurt, etc.

3-Le possible rationnel (al jâ'iz ou al-moumkin)

C'est tout ce dont la raison conçoit l'existence, l'inexistence ou le non-être (al-`adam), la confirmation ou la négation en soi. C'est par exemple : la vie et la mort, la bonne santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, etc.

On remarquera que nous avons attribué ces notions à la raison. Parce qu'en vérité, c'est la raison qui mène cette recherche et qui juge. Ses sentences sont la base sur laquelle se fondent les jugements et les résultats de toute réflexion. Dès lors, il n'y a pas de place, dans le dogme (musulman), ni au conformisme, ni à l'héritage des ancêtres, ni aux coutumes et traditions, ni aux passions ou aux désirs personnels. Il n'y a de place que pour l'esprit sain, libéré de toutes les formes de servitude et de frustration.

Certaines personnes peuvent mettre en cause ces affirmations parce que nous nous appuyons sur des versets du Livre d'Allah Taala : « Comment, se demandent-ils, vous vous référez au Coran dans des questions dont vous aviez confiée à la raison la vérification et l'arbitrage ?! »

Nous disons : Nous nous appuyons sur le Livre d'Allah Taala, dans ce qu'Il nous propose de signes et de preuves, qui font réfléchir nos esprits et leur ouvrent les espaces de la recherche, de l'analyse et de l'échange de vues. Mais, le Coran, laisse à notre intellect la charge de tirer les conclusions et d'établir les sentences. Pour nous, le Livre d'Allah est cette lumière rayonnante qui nous permet d'atteindre la voie et d'en connaître les abords, les jalons et les points de repère.

Il suffit comme preuve, que ce Livre suit cette méthodologie quand il interpelle ceux qui lui tournent le dos. Allah Taala dit à Son Messager (Salla Allah alayhi wa Salam): « Dis : « La vérité est là, émanant de votre Seigneur. Y croira qui voudra et la reniera qui voudra. » (Sourate 18- verset 29)

« Rappelle car tu n'es là que pour rappeler. Tu n'as nul pouvoir de les contraindre à la foi. » (Sourate 88- versets 21-22)

A qui s'impose la connaissance d'Allah, de Sa Loi et de la croyance authentique ?

Cette connaissance est un devoir qui incombe à tout individu responsable (al-moukallaf). Le responsable est celui qui a atteint la puberté, qui est sensé, qui jouit de l'intégrité de ses sens et auquel est parvenu le Message d'Allah Taala.

Cette connaissance n'est pas un devoir pour l'enfant. Cependant son tuteur est tenu de l'initier aux principes de la religion, en tenant compte des capacités de perception de l'enfant et de ses aptitudes, afin qu'il grandisse dans la foi, conscient et vigilant, armé d'une croyance saine capable de le protéger, plus tard, de toute déviation.

La connaissance du dogme n'est pas non plus un devoir pour le fou, ni pour celui qui ne jouit pas à la fois de l'ouïe et de la vue, car il n'a ainsi aucun accès vers la connaissance. Mais si l'on trouve un moyen de transmission adéquat, il lui incombe d'acquérir cette connaissance.

De même cette connaissance n'incombe pas à ceux qui sont morts avant le début de la mission du (Salla Allah alayhi wa Salam). Il s'agit de personnes qui sont mortes à une époque où aucun Messager n'a été suscité, ou à une époque où un Messager a été spécialement envoyé pour un autre peuple. Seuls ceux qui ont été interpellés directement en sont responsables. A partir du moment où un Messager leur a été envoyé, il y a eu réception.

Les autres sont considérés comme excusables. Il en est de même de ceux à qui l'on a envoyé un Messager dont l'appel ne leur est pas pour autant parvenu. Le verset suivant appuie cette version. Allah Taala dit :

« Nous ne soumettons jamais au supplice (un peuple) avant d'envoyer auparavant un Messager. » (Sourate 17- verset 15)

4-Les limites de la connaissance saine

La connaissance saine, grâce à laquelle on acquiert une foi ferme et authentique, c'est la perception rationnelle, sûre et certaine, des choses (des éléments de la foi) conformément à leur vérité et réalité.

Toute connaissance hésitante, engendrant une foi fondée sur le doute, l'illusion et les conjectures, est rejetée. La foi se fonde sur la certitude et les résolutions fermes. Celui qui n'a pas cette qualité ne peut prétendre à la foi !

De même, n'a pas la foi celui qui embrasse un dogme non conforme à la Vérité et Réalité (rationnelles), telle que la croyance en la prééternité de l'univers, ou la pluralité d'Allah Taala ou la négation de la Résurrection et du Jour ultime.

Cependant, on considère croyant rebelle celui qui reconnaît Allah Taala et convaincu de Son existence et de Ses Attributs, mais qui ne détient aucune preuve quant à l'Existence d'Allah, alors qu'il est capable de réflexion et de saisir les preuves prouvant Son Existence, ne serait-ce que d'une façon globale ! Il suffit qu'il y réponde, en disant tout simplement : « L'existence de cet univers complexe prouve l'existence d'Allah ! »


La recherche d'une preuve globale est un devoir individuel (fard `ayn) pour tous les responsables (moukallaf). Quant à l'acquisition de preuves détaillées, ce n'est un devoir que pour certains d'entre eux. Il s'agit de spécialisation qui nécessite la délégation de cette tâche à des personnes compétentes capables de défendre la religion et la croyance. C'est donc un devoir appelé devoir collectif (fard kifâya) dont est déchargé la communauté, si un groupe suffisant parmi ses membres l'assume.

Certains savants pensent que la foi du conformiste (celui qui croit sans preuve globale ou détaillée) est acceptable et valable s'il en résulte une conviction ferme, de façon qu'il ne connaisse plus ni l'hésitation, ni t'apostasie, et que même l'ébranlement de la foi de celui qui lui servait de modèle, ne pourra la remettre en cause. Ces théologiens confirment cet avis en se référant au Prophète (Salla Allah alayhi wa Salam) qui acceptait la déclaration de foi des gens sans leur demander les preuves sur lesquelles ils fondaient leur foi. Plusieurs hadîth authentiques l'affirment.

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