21 octobre 2008

Erreurs autres que celles déjà mentionnées Part1



1) On lit dans l'Exode (XII 40) que les enfants d'Israël séjournèrent en Egypte 430 ans ; c'est 215 qu'il fallait dire. Les interprètes et les commentateurs ont déjà reconnu, d'ailleurs, l'existence de cette erreur comme nous le verrons plus loin.

2) Le livre des Nombres (1.) dit que les enfants d'Israël qui avaient atteint leur vingtième année, sans compter les Lévites, ni les femmes de toutes les tribus, étaient de 600,000. Nous avons déjà vu au chap. 11. (§ X.) que ce chiffre est erroné.

3) Le 2ème verset du XXIII. chapitre du Deutéronome est une erreur, comme il a été déjà dit (loc. cit.).

4) On trouve dans la Genèse (XLVI 15) le nombre de trente-trois personnes au lieu de trente-quatre. Nous l'avons déjà vu (loc. cit.).

5) Le 1er livre de Samuel (VI. 19) parle de cinquante mille hommes, chiffre erroné, comme nous le verrons, plus loin, au 2ème livre.

6) Et 7) Dans le 2ème Samuel (XV.) on trouve, au verset 7 le chiffre "quarante", et au verset 8, le mot " Aram", erreurs pour quatre et pour Edom. comme nous le verrons aussi au 2ème livre ; les traducteurs de la Bible en arabe ont remplacé quarante par quatre.

8) On lit dans le 2ème Chronique (III. 4) : " Et le portique qui était devant la maison avait vingt coudées le longueur et cent vingt coudées de hauteur ". Il y a ici une erreur évidente : si la hauteur de la maison n'était que de 30 coudées ( cf 1 Rois VI. 2), comment le portique aurait-il pu avoir 120 coudées de haut ? Adam Clarke a reconnu l'erreur dans son Commentaire (vol. II.). Dans les traductions syriaque et arabe, le mot "cent" a été omis de propos délibéré.

9) Le livre de Josué (XVIII. 14) en donnant les limites de la tribu de Benjamen dit : "Et la limite tourne et se dirige du côté de la mer ". Or, ils n'avaient pas le rivage de la mer dans leurs limites, ils en étaient même fort éloignés. Il y a donc erreur dans le livre de Josué. Le Commentaire de D'Oyly et Mant tâche d'expliquer cette erreur, en disant que le mot qu'on a traduit par mer veut dire aussi l'occident en hébreu. Mais comme toutes les traductions sont d'accord sur ce point, je ne sais pas si D'Oyly et Mant n'ont pas inventé cette explication pour les besoins de leur cause.

10) On lit dans Josué (XIV. 34) dans la délimitation du territoire de Naphtalie : " La limite revenait vers Juda à l'orient, au lever du soleil ". C'est encore une erreur, vu que les limites de Juda n'étaient pas du côté de l'orient. Adam Clarke a reconnu l'erreur comme nous le verrons plus loin, au chap. II.

11) Horsley trouve deux erreurs dans Josué (XIII. 7, 8), et préfère les septante à l'original.

12) On lit dans les Juges (XVII 7) : " Il y eut un jeune homme de Bethléhem de Juda d'une famille de Juda, mais il était Lévite, et séjournait là ". Les mots "mais il était Lévite" sont une erreur, car comment pouvait-il être Lévite et appartenir à la tribu de Juda ? Horsley a vu cette erreur, et Houbigant a omis le passage de son texte.

13) On lit dans le 2ème Chroniques (XIII.) : " Et Abijah sortit en ordre de bataille à la tête de quatre cent mille hommes d'élite, et Jéroboam aussi s'avança contre lui à la tête de 800.000 hommes d'élites... Et Abijah et son armée en firent un grand carnage. Et il tomba d'Israël en ce jour cinq cent mille hommes d'élite ". Tous ces chiffres sont évidemment erronés de l'aveu même des commentateurs. La Vulgate réduit les quatre cent mille à quarante mille, les 800.000 à 80.000, et le nombre des morts à 50.000 comme nous le démontrerons plus loin.

14) Dans ce même livre des Chroniques on lit (XXVIII 19) : " Et le Seigneur abaissa Juda, à cause d'Achaz, roi d'Israël ". Les mots "roi d'Israël" sont une erreur, parce que Achaz était roi de Juda, et non d'Israël. C'est pour cette raison que la version grecque et la Vulgate ont corrigé le texte et portent "roi de Juda". Mais l'erreur n'en subsiste pas moins dans l'original.

15) Au chap. XXXVI. 10 de ce même livre il y a : " Et son frère Sédékias régna sur Juda ", il fallait dire son oncle. Ward, Catholique, dit dans son livre :"Comme le mot frère est une erreur on l'a remplacé dans la version grecque et les autres traductions par le mot oncle". Mais cela n'empêche pas qu'il y ait toujours une erreur dans le texte.

16) On trouve dans le 2 ème Samuel (X. 16 et 19) et dans le ler Chroniques (XVIII. 3, 5, 7, 8, 9, 10)) le nom de Hadarézer, il fallait Hadadézer.

17) On lit dans Josué (VII. 18) le mot Acan, c'est Aker qu'il faut.

18) Le 1er Chroniques (III.5) parle de Bathchoua. fille d'Amiel ; il faut Bathchéba, fille d'Eliam, comme dans 2ème Samuel XI. 3.

19) Le 2ème Rois (XIV. 21 ) porte "Azaria", c'est Ozias qu'il fallait, comme dans 2ème Chroniques xxvi. 1.

20) Il est parlé dans le 2ème Chroniques (XXI. 17) de "Joachaz", Ahazia qu'il faut, comme dans 2ème Rois viii. 24. Horne avoue dans le 2ème volume de son Introduction (pp. 572, éd. 1839) l'existence des erreurs que nous avons signalées, depuis le N° 16 jusqu'au N° 20 . et, comme il y a, plusieurs autres erreurs de ce genre, Horne renvoie pour cela le lecteur à l'ouvrage du Dr. Kennicott, page 23-26. Mais la vérité est que dans ces livres il n'y a qu'un petit nombre de noms corrects ; tout le reste est erroné.

21) On lit dans le 2ème Chroniques (XXXVI.) : " Nabuchodonosor, roi de Babylone, fit charger des chaînes Jehoïakim et l'emporta à Babylone ". Ce récit est erroné ; la vérité est que Nabuchodonosor fit mettre à mort Jehoïakim, à Jérusalem même, et ordonna qu'on jetât le cadavre du haut des murailles de la ville. Voilà ce que dit Josèphe (X. 6) : " Le roi de Babylone vint à la tête d'une armée considérable, et il entra sans coup férir dans Jérusalem, où il fit tuer Joachim (ou Joiakim) dont le corps fut jeté, par son ordre, du haut des murs, et laissé sans sépulture. Il donna le trône à Joachim (ou Joïakin), fils du roi précédent, et mena en captivité trois mille hommes, parmi lesquels le prophète Ezéchiel ".

22) On lit dans Isaïe (VII. 8) : " Et après soixante-cinq ans Ephraïm cessera d'être un peuple ". C' est certainement une erreur, car le roi d'Assyrie subjugua Ephraïm dans la sixième année du règne d'Ezéchias (2ème Chron. XVII. 18) et, par conséquent, Ephraïm cessa d'être un peuple après vingt et un ans. Vitringa, un des savants chrétiens de renom, et cité dans le Commentaire de Henry et Scott, dit qu'il y a ici une erreur provenant du copiste ; il prétend qu'il faut lire "seize et cinq" qu'il partage ainsi : seize pour le règne d'Achaz, et cinq pour Hézékias ou Ezéchias avant l'arrivée des Assyriens. Cette explication arbitraire n'empêche pas que l'erreur ne subsiste toujours dans le texte. Les traducteurs de la Bible en langue indienne, publiée en 1843, ont altéré le verset 8, "selon l'usage antique et solennel" de ces Messieurs, et dont ils ne se corrigeront probablement jamais !

23) On lit dans la Genèse (11. 17) : " Et quant à l'arbre du bien et du mal, tu n'en mangeras point, car le jour où tu en mangeras, tu mourras ". Cette menace ne s'est point vérifiée, car Adam vécut plus de neuf cents ans après avoir mangé du fruit défendu.

24) On lit dans la Genèse (VI. 3) : " Mon esprit ne demeurera pas éternellement dans l'homme, car il est de chair et sa vie ne dépassera pas la cent vingtième année ". Autre erreur : les vies des premiers hommes dépassèrent de beaucoup les 120 ans. Noé vécut 950 ans, Sem 600 ans, Arphaxad 338 ans, tandis que de nos jours, peu de personnes atteignent ou dépassent les 70 ou quatre-vingts ans.

25) On lit dans la Genèse (XVII. S) : " Et je te donnerai et je donnerai à tes descendants après toi le pays de ton séjour, tout le pays de Canaan, en héritage perpétuel. Je serai aussi leur Dieu ". Cependant tout le pays de Canaan ne fut point donné à Abraham, ni à ses descendants après lui, et après bien des vicissitudes dont on ne trouve rien de pareil dans les autres histoires, la domination des enfants d'Israël dans ce pays finit par être entièrement détruite.

26) 27) 28) On lit dans Jérémie (XXV. 1, 11 , 12) . " La parole qui fut adressée à Jérémie touchant tout le peuple de Juda dans la quatrième année de Joïakim, fils de Josias, roi de Juda, qui était la première année de Nabuchodonosor, roi de Babylone. ... Et tout ce pays sera un désert jusqu'à s'en étonner, et ces nations seront assujetties au roi de Babylone pendant soixante et dix années. Et il arrivera que quand les soixante et dix ans auront été accomplis, je ferai, dit l'Eternel, la punition de l'iniquité du roi de Babylone et de cette nation et du pays des Chaldéens, que je réduirai en des désolations éternelles ".

On lit aussi dans le chap. XXIV. ( 1, 2, 10) du même livre : " Voici les paroles de la lettre que Jérémie le prophète envoya de Jérusalem au reste des anciens de ceux qui avaient été transportés, et aux sacrificateurs, et aux prophètes, et à tout le peuple que Nabuchodonosor avait transporté de Jérusalem à Babylone : après que le roi Jechonias fut sorti de Jérusalem avec la reine et les eunuques ... Car ainsi a dit l'Eternel : lorsque les soixante-dix ans seront accomplis à Babylone je vous visiterai et j'exécuterai ma bonne parole sur vous pour vous faire retourner dans ce lieu ".

On lit plus loin, dans le même livre (chap. LII. 28-30) : " C'est ici le peuple que Nabuchodonosor transporta : La septième année il transporta trois mille vingt-trois Juifs. La dix-huitième année de nabuchodonosor, on transporta de Jérusalem huit cent trente-deux personnes. La vingt-troisième année de Nabuchodonosor, Nébuzardan, capitaine des gardes, transporta d'entre les Juifs sept cent quarante-cinq personnes. Toutes ces personnes donc furent quatre mille six cents ".

Il ressort de ces passages :

1) Que Nabuchodonosor monta sur le trône dans la 4ème année du règne de Joiakim. Ce fait est confirmé par l'historien Josèphe (X. 6), et toute affirmation contraire aurait contre elle le témoignage précis de Jérémie.

2) Que la lettre de Jérémie fut envoyée aux lsraëlites après que le roi, la reine, et les artisans, eurent quitté Jérusalem.

3) Que le nombre des captifs était de 4600, transportés en trois fois, dont la dernière eut lieu dans la 23e année du règne de Nabuchodonosor. Je dis, donc, qu'il y a ici trois erreurs : 1) La captivité de Jéchonias, des chefs de la nation, et des artisans, eut lieu, d'après les historiens, en 599 av. J.C. L'auteur du Mizan dit 600 : en outre, leur séjour à Babylone devait durer soixante-dix ans : ils ne pouvait, donc, être délivrés avant 529 av. J.C. : mais on sait, d'autre part, que les Juifs furent délivrés par Cyrus en 536 av. J.C. ;il s'en suit qu'ils ne restèrent à Babylone que soixante-trois ans, ce qui constitue une première erreur. 2) Le nombre des captifs s'élevait à 4600, cependant le 2ème des Rois, nous dit (XXIV. 14) qu'on transporta, en une seule fois dix mille nobles et guerriers et un nombre plus considérable d'artisans, ce qui constitue une seconde erreur. 3) Le prophète dit que la dernière déportation eut lieu la 23e année du règne de Nabuchodonosor. Le livre des Roi nous dit, au contraire ( XXV ) , que ce fut dans la dix-neuvième année de son règne, ce qui fait une troisième erreur.


_________________________ La suite ______________________




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